31 mai 2007
MA RÉPONSE À ASTRÉE
Cher Astrée,
D’abord, j’aime beaucoup votre style, qui rénove la langue française, sa ponctuation et son orthographe, devenues sans doute trop désuètes à votre goût.
Plus sérieusement, vous n’appréciez pas mes « cafés citoyens ». J’ai pensé qu’il serait plus agréable pour les gens de me rencontrer autour d’une tasse de ce breuvage – ou d’un autre – plutôt que dans une salle sans chaleur prêtée par une collectivité. De toute manière, il est indispensable pour moi d’aller à la rencontre de mes électeurs.
Pour moi, un député, ce n’est pas seulement un élu qui va voter des lois proposées par d’autres. Pour moi, un député, c’est aussi :
– quelqu’un de proche de ses électeurs, au courant de leurs problèmes, et qui va tout faire pour les résoudre ;
– un représentant qui va identifier parmi les problèmes de ses électeurs ceux qui sont récurrents au sein de la société (qui arrivent souvent), et tenter de proposer un texte de loi pour régler le problème, en cohérence avec une vision de l’avenir et l’état actuel de la société ;
– un ambassadeur qui va promouvoir sa circonscription pour contribuer à son développement.
Bref, rencontrer et connaître les gens est pour moi fondamental. Vous vous demandez si je ferai 16 % au premier tour ? C’est une question que je ne me pose pas. Je fais ce que je pense être bien pour servir les gens. Si ceux-ci apprécient mon action, tant mieux, ils le feront savoir dans l’urne. S’ils préfèrent des élus sarkozystes, pieds et poings liés par leur engagement pris d’avance de voter aveuglément et sans discussion les textes importants, c’est leur affaire. Voyez-vous, je crois que les gens ont besoin d’avoir des élus proches d’eux, joignables, qui s’engagent comme je le fais, en donnant leur nom et leurs coordonnées (à propos de nom, qui se cache derrière « Astrée » ?).
Vous me reprochez de ne pas avoir de programme ? Relisez mieux mes écrits. Vous allez recevoir la semaine prochaine un document regroupant mes 74 propositions, pour la circonscription et pour le pays. Rédigées dans l’esprit réaliste du Modem, ce sont des propositions finançables sans accroître le déficit de l’Etat. Quand vous parlez de candidats « sérieux », qui vont « faire changer les choses », vous faites sans doute référence à ceux de Sarkozy et du PS, qui nous « collent » un déficit supplémentaire estimé entre 40 et 60 milliards d’euros ? C’est ça, votre « sérieux » ? « La France est au bord de l’abîme, faisons un grand pas en avant » ? Vous vous repaissez de promesses électorales intenables, et d’une vie à crédit que paieront vos enfants ?
Elue ou non, cette campagne aura permis de faire entendre un autre son que le ron-ron gauche-droite dans lequel des gens comme vous enferment la France depuis un quart de siècle. Elle aura permis à des électeurs de s’exprimer, de dire leurs souffrances quotidiennes et leur ras-le-bol d’une société dans laquelle l’ascenseur social n’est jamais réparé. Libre à vous d’appeler ces gens qui souffrent des imbéciles. Je préfère les écouter et les respecter, les comprendre et voir comment les aider.
Pour finir sur une note plus souriante, je dois vous avouer ne pas vendre le « matelas magnétique miracle », produit que visiblement vous recherchez. Mais, en tant que candidate à la députation au service de mes électeurs, je peux trouver pour vous l’adresse d’un fournisseur, et je vous la ferai parvenir. Tout en vous prévenant que je crois plus aux miracles de la démocratie qu’à ceux des matelas.
Catherine GUÉPRATTE
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